Le terme "secte" n'existe pas juridiquement. En raison du principe de laïcité, mentionné dans la Constitution française, l'Etat n'a pas le droit de définir ce qu'est une religion, une secte ou un mouvement religieux.
Par la loi de 1905, le droit s'attache seulement à réglementer les associations et les congrégations religieuses en reconnaissant les associations cultuelles formées pour l'exercice d'un culte. Mais de nombreux mouvements sectaires ont renoncé à demander leur reconnaissance en tant qu'association cultuelle en raison des démarches et du contrôle administratif qui en aurait été la conséquence.
En l'absence de définition officielle, l'Etat ne s'attaque pas à l'existence des mouvements sectaires mais à certaines de leurs pratiques. La première Commission parlementaire sur les sectes, en 1995, a d'ailleurs défini une liste des dérives sectaires.
Le profilage n’est pas un métier ni un "job". C’est une compétence d'expertise judiciaire multi-disciplinaire qui se nourrit du développement de autres domaines.
Le profilage criminel est une sous catégorie des techniques d’enquêtes criminelles. Le processus d’inférence des caractéristiques d’individus responsables d’actes criminels est généralement rapporté à la notion de profilage criminel.
Le profilage criminel « moderne » s’appuie sur la criminologie (études des comportements criminels), la psychologie et la psychiatrie (études des comportements et maladies mentales), la criminalistique (étude des preuves physiques) et tout autre science humaine qui peut s'avérer nécessaire au moment de l'enquête (anthropologie, géographie, sociologie,...).
Cela commence en 1484 lors de la publication du "The Malleus Maleficarum". Ce livre est le premier ouvrage sur le profilage criminel à l'usage des enquêteurs spécialisés dans la chasse aux sorcières.
Le profilage criminel implique de s’intéresser à deux sujets : les origines des comportements criminels et les classifications des comportements criminels. Ces deux points sont couverts par la criminologie : étude des crimes, des criminels et des comportements criminels.
La dysthymie est au centre d'une vieille querelle nosologique : s'agit-il d'une maladie ou bien de la manière d'être d'une “ personnalité ” dépressive ?
Les tableaux cliniques observés peuvent en effet trouver leur origine au niveau des traits de caractère (personnalité), ou bien se situer du côté des symptômes (maladie). Cette discussion s’appuie sur l’observation suivante : à côté des malades présentant à certains moments de leur existence des épisodes dépressifs plus au moins durables (réactionnels, mélancoliques ou névrotiques), certains malades paraissent constamment déprimés. (Cf. le chapitre “ Les trajectoires évolutives ”)
Ces états, non évolutifs et généralement résistants aux thérapeutiques, constituent de véritables modes d’existence dépressive où toutes les expériences vitales prennent une tonalité affective sombre, sans qu’il soit guère possible de repérer un autre mode d’existence antérieure.
Ces troubles ont été différemment qualifiés et répertoriés selon les auteurs et les époques. Le plus souvent, ils ont été considérés comme des “ dépressions chroniques ”, notamment par H. Ey dans son manuel (18), ce qui implique la primauté du symptôme.
D’autres auteurs privilégient les traits de caractère et parlent de “ personnalités dépressives ”. L’idée d’un “ tempérament ” particulier exposant à la mélancolie remonte à l’Antiquité (Hippocrate, Théophraste, Aristote). Kraepelin, en 1886, parle lui aussi de “ tempérament dépressif ”. En 1938, en France, Montassut (36) évoque la dépression “ constitutionnelle ”, reprenant, dans une perspective dépressive, des tableaux classiques d’asthénie chronique : neurasthénie de Béard (1869), psychasthénie de Janet (1903). Pendant toute une période, on a décrit les relations entre ces modes d’existence dépressive et les névroses.
Dès 1980, les auteurs du renouveau sémiologique américain tranchent la question via le DSM-III : dans ce Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, on ne parle plus de personnalité dépressive dans le chapitre consacré aux personnalités pathologiques. En revanche, on voit apparaître, dans le chapitre consacré aux troubles thymiques (troubles de l’humeur), la “ dysthymie ” (ou “ névrose dépressive ”). On notera le caractère équivoque du terme “ névrose ”, qui, par ailleurs, peut prêter à confusion avec les dépressions appelées “ névrotiques ” par opposition aux dépressions “ psychotiques ” de la psychose maniaco-dépressive (ces deux entités relevant théoriquement d’une tout autre situation pathologique).
Selon Akiskal (1), la dysthymie correspond à une forme “ mineure ” ou atténuée d’un état dépressif, moins intense que l’état dépressif “ majeur ”, mais durant plus longtemps : elle tient une place à part dans les dépressions chroniques.
Conception clinique actuelle
Dans le DSM-IV (4), la dysthymie (ou névrose dépressive) change de nom ; le terme “ névrose ” disparaît au profit de l'appellation “ trouble dysthymique ”. Il s'agit d'un trouble chronique de l'humeur, qui peut être diagnostiqué à partir d'un certain nombre de critères qui ne font pas l'objet d'un consensus. Cette nouvelle description n'empêche pourtant pas qu'apparaisse immédiatement la difficulté du diagnostic différentiel. Le même DSM-IV reconnaît que “ le diagnostic différentiel entre le trouble dysthymique et le trouble dépressif majeur est particulièrement difficile, car les deux troubles comportent des symptômes similaires et se différencient seulement par leur durée et leur sévérité. ”